Benghazi, Libye. A Benghazi, la fabrication des drapeaux rouge-noir-vert est devenue une industrie. L'emblème de l'époque du roi Idris a été repris par les forces démocratique car il fait référence à l'unité de la Libye, par opposition au drapeau vert introduit par Muammar Kadhafi après sont coup d'Etat il y a 42 ans.
Notre reportage Le Caire, place Tahrir. Il y a pas mal d’excitation aujourd’hui sur la place Tahrir au Caire. Quelques centaines de manifestants ont ajouté des barricades pour empêcher l’accès des véhicules ou de l’armée. Ils occupent à nouveau la place symbolique de la révolution égyptienne depuis hier soir. Certains sont très jeunes et leurs motivations incertaines. Deux ados de 14 ans au maximum transportent avec peine une poutrelle en acier pour bloquer une rue. Un groupe veut nous empêcher de filmer. Ils nous laissent tranquilles lorsqu’ils voient arriver notre assistant égyptien : une montagne de muscle qui se prénomme Ousama…
Imeria, Égypte. Près de deux mois après le départ de Hosni Mubarak le 11 février, beaucoup de choses ont changé en Egypte. Jusque dans les campagnes où les paysans souvent illettrés ont décidé de prendre leur destinée en main. Dans le village d'Imeria, à 50 km d'Alexandrie, l'univers a aussi basculé depuis la révolution. Les paysans ont décidé de récupérer les cinq feddans (environ deux hectares) de terres qui leur avaient été confisqués par le général Tarek Heikal, à la tête des services secrets égyptiens dans cette région. Il avait obligé des paysans à lui vendre des terres pour une bouchée de pain.
On l'entend partout: dans la rue, comme sonnerie de portable, à la radio... Cette chanson, écrite et chantée par Dr Adel el Meshety, un opposant qui a passé 5 ans dans les geôles de Kadhafi, était interdite de diffusion.
Aujourd'hui, c'est l'hymne de la révolution. Son titre: "On va rester". Elle commence ainsi: "On va rester jusqu'à la fin de notre colère et de nos chagrins...".
Nous avons aussi retrouvé Hassan (photo), le blogueur exilé à Vevey que tous les médias s'arrachaient (sa page Facebook compte plus de 100'000 amis). Il est rentré au pays. Nous l'avons vu deux jours après son retour, une rencontre à découvrir ce dimanche dans le téléjournal de 19h30.
La France Monsieur! Cette fois en tout cas nos voisins ont de quoi se féliciter de la décision du président Sarkozy à l'égard de la Libye. Il a rompu les relations diplomatiques avec Kadhafi et reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme seul représentant du peuple libyen. Ici à Benghazi, pendant la prière du vendredi dans la rue, des drapeaux bleu-blanc-rouge se mêlent aux drapeaux rouge-noir-vert des autorités provisoires libyennes qui recouvrent les cercueils des combattants tués au combat.
C'est la caserne du 7 avril à Benghazi. Tous les jours des centaines de jeunes affluent ici pour s'enrôler dans les troupes de l'opposition libyenne. Parfois ils n'ont que 16 ans et sont refusés dès l'entrée. La déception se lit alors dans leurs yeux car ils avaient déjà annoncé à leur famille leur enrôlement.
Benghazi, Libye. Il s'appelle Abdusalam et fume nerveusement une cigarette après l'autre. Son regard exprime un mélange de rage et de désespoir. Abdusalam est l'un des nombreux Libyens passés par les caves de torture installées sous la résidence de Kadhafi et de ses fils au centre de Benghazi, le camp Alfadhil. Au bout de 17 jours de cauchemar en 1997, il s'estime encore heureux d'être en vie. Il est alors condamné à 10 ans de prison qu'il purgera dans une autre région du pays.
Curieux spectacle que l'enceinte du palais-prison de Mouammar Kadhafi à Benghazi, ville à l'origine de l'insurrection libyenne, désormais contrôlée par les rebelles. Trois instantanés saisis lundi sur les lieux dévastés.
Les ruines de la porte d'entrée dudit palais-prison qu'un opposant kamikaze a fait sauter avec sa voiture bourrée d'explosifs le 20 février.
Une famille libyenne visite les lieux désertés.
Le témoignage d'une mère, tenant le portrait de son fils assassiné à 19 ans par le régime en 1996.
rts.ch, placé sous la responsabilité de la RTS, met en ligne sur cette page des "blogs" personnels souvent décalés, parfois impertinents. Ces textes proposent des regards subjectifs; c'est un espace de liberté de ton qui ne représente pas le point de vue de telle ou telle émission mais bien celui de son auteur.