Des matériaux plus lourds
Dès la prise en main, ce modèle se différencie clairement du Galaxy SII de Samsung qui est l’autre référence du moment. Plus lourd, ce modèle met immédiatement son utilisateur en confiance. L’usage d’aluminium densifie l’objet. La prise en mains est assurée par des parties antidérapantes.

A peine allumé, l’écran super LCD d’une résolution de 960 x 540 pixels pour une surface monstrueuse de 4,3 pouces de diagonale se distingue par un piqué supérieur au Galaxy S II tout en proposant des couleurs naturelles, même s’il est moins contrasté et flashy qu’une dalle de type Super Amoled plus. L’écran du Desire paraît évidemment bien petit en comparaison.

Sense 3.0: le graphisme d’abord
Côté ergonomie, le petit disque qui permet de déverrouiller le cellulaire  fait oublier le système du Galaxy S II, parfois un peu capricieux. D’emblée, les différents écrans tournoient esquissant tous les effets 3D de la sur-couche graphique Sense 3.0 qui agrémente la version 2.3.3 d’Android.

Il est désormais possible de faire le tour des sept écrans en continu: très pratique. Lorsqu’on donne une pichenette un peu plus rapide, on les fait tournoyer: plus geek que vraiment utile, mais sympa pour frimer sur les terrasses!

Internet convaincant
Et le navigateur internet? Force est de constater qu’il s’agit d’un des plus véloces du marché, peut-être un tout petit peu moins rapide que celui du Galaxy S II, mais qui enterre tous les autres concurrents sur la majorité des pages que j’ai consultées. Les téléphones vieux, même de quelques mois, semblent tous dépassés.

Coté internet riche, la consultation des vidéos dans les lecteurs Flash comme sur tsr.ch est fluidissime y compris en mode HD. Simplement parfait. Par ailleurs, la consultation d’infographies comme celles de tsrdécouverte.ch sur les centrales nucléaires est un vrai bonheur.

Et dire que certains mobinautes sont condamnés à l’âge de la pierre de l’info multimédia en raison des choix idéologiques de leur constructeur... Dommage toutefois que pour une raison inconnue, certaines vidéos encodées par le français Kewego ne passant pas dans le player Flash...

Multimédia: le bond
Côté multimédia, HTC ne cesse de progresser. Le capteur photo et vidéo fait oublier celui du HTC Desire. Il se hisse quasiment au niveau du Samsung Galaxy SII. La partie image se distingue par sa facilité d’utilisation et ses options proches de celles d’un compact numérique.

Côté qualité, l’appareil photo tire son épingle du jeu même s’il produit peut-être un peu plus de bruit que celui du Galaxy SII. La vidéo qu’il est possible d’enregistrer jusqu’en 1080p à 30 images par seconde est des plus fluides. Il est par ailleurs possible à tout moment de refaire le point manuellement.

Le double flash LED est puissant et permet de réaliser des vidéos sympas et bien définies là où la sensibilité du capteur n’aurait pas été suffisante. En mode photo, la gestion du double flash est mieux réussie que sur le Samsung Galaxy SII. Pas de surexposition, par exemple.

En avant la musique
Côté musique, l’appareil est fourni avec un casque correct (dommage qu’il soit de type conventionnel et non pas terminé par des embouts de silicone et qu’il manque notamment d’un peu de basses). Le lecteur de musique propose dix types d’égalisations différents ainsi qu’un mode SRS.

Comme tous les smartphones dignes de ce nom, cet HTC Sensation possède un tuner FM RDS de bonne facture et d’ergonomie agréable. Dommage qu’il ne soit pas un peu plus sensible, comme nombre de ses concurrents d’ailleurs. L'utilisation du casque est nécessaire pour l'antenne.

HTC Sync et connexion au PC
Lorsqu’on connecte son cellulaire à un PC, il est possible d’utiliser le câble USB pour charger l’appareil, utiliser son cellulaire comme disque mémoire, modem attaché USB ou relais internet pour connecter le téléphone à internet via le PC. Très pratique dans certains hotels.

Le petit logiciel HTC Sync, qui permet de synchroniser sa musique, sa galerie, son agenda, ses contacts, ses favoris, ses documents et ses localisations s’est bien étoffé avec le temps. Dommage que le rapport de synchronisation ait disparu.

GPS, jeux, fluidité
Pour le reste, les jeux sont fluides. Parfois, en raison de la résolution plus élevées que sur les modèles Android conventionnels, certains jeux sont un peu moins piqués. Certaines applications ne s’adaptent pas entièrement à l’écran. Swiss Traffic et l'application des CFF n'étaient pas visibles au moment du test pour des questions de filtrage du Market. Voir les explications ici.

La navigation gratuite de Google et l’intégration de Maps 5.0 sont réussies. La localisation est quasiment instantanée. Globalement, malgré de petites micro-saccades, l’utilisation du cellulaire est très rapide et fluide. Une prochaine mise à jour pourrait probablement éliminer ces menus détails. Enfin côté autonomie, ce Sensation est capable de tenir une journée d'usage intensif environ.

Au final, malgré de bons benchmarks, mais qui ne sont pas les meilleurs, ce cellulaire tire son épingle du jeu. Grâce au travail d’HTC sur l’interface et la navigation internet, il s’agit d’un des étalons actuels avec le Galaxy SII de Samsung. Y aura-t-il un constructeur capable de produire des Sensation et Galaxy killers?

Xavier Studer