Nombre de clients de Nokia sont titillés depuis des mois et des mois par cette icône qui leur permet dans le dossier musique d’acheter des titres en ligne. Depuis mi-février, le service est enfin accessible et permet au numéro un finlandais d’essayer d’attaquer l’iTunes Store d’Apple.

PC et cellulaire
Après s’être inscrit au moyen d’un login, mot de passe et de son numéro de téléphone, il devient alors possible de télécharger de la musique directement depuis son cellulaire. Attention toutefois, car le prix du volume téléchargé est facturé par les opérateurs si aucun forfait n’est proposé. Au prix de 10 francs le Mo chez Swisscom, une quarantaine, voire une cinquantaine de francs peuvent se rajouter au prix initial de 1,5 francs.

Une autre possibilité est d'installer un petit logiciel sur son PC et de procéder à ses achats depuis des lignes fixes. Dommage que ce Nokia Music ne donne pas de détails sur la facturation et qu'il subsiste quelques erreurs de conception. En cliquant sur "mes achats", par exemple, on n'obtient que les crédits ajoutés et non les titres qu'on a achetés.

Cinq millions de titres protégés
Avec plus de cinq millions de titres, l’offre semble intéressante (1,5 franc le titre contre 15 francs l’album). Proposés au format 192kbit WMA, les morçeaux sont protégés par un système de DRM, c’est-à-dire de protection contre la copie, au contraire d’Apple qui est en train de les supprimer complètement de son catalogue.

De son côté, Nokia explique que cette étape est prévue pour mi 2009 et que c’est véritablement une priorité pour la société. Dans l’intervalle, il est possible de télécharger cinq fois un morceau ou de le passer sans limite par fil d’un cellulaire à un autre, chose impossible en bluetooth.

Pratique laborieuse
Dans la pratique, quelques petits problèmes demeurent. Après avoir téléchargé un titre sur mon PC, j’ai du le re-télécharger sur mon téléphone car je ne parvenais pas à synchroniser les deux entités. En fait, il faut choisir le mode "Lecteur média" sur le modèle de test pour parvenir à ses fins.

Sur le cellulaire, je n’ai ensuite pas pu jouer le morceau car ne possédant pas la licence pour un titre que je venais d’acheter. J’ai donc essayer à plusieurs reprises de récupérer la licence et de re-télécharger le titre sans succès. Résultat, ça ne marchait pas et le titre m’a été facturé 3 fois, sans laisser aucune trace!

Urgent d’attendre
Mis à part ce petit bug, le service a l’air très intéressant, même s’il convient d’attendre un peu avant de procéder à de gros achats. Mes recommandations: attendre la version en français (qui devrait arriver ces prochains mois), la correction de bugs et la suppression des DRM pour se lancer.

Comme le montre la petite anecdote ci-dessus, la présence de DRM est insupportable pour le consommateur qui doit payer trois fois pour ne finalement pas pouvoir écouter son artiste préféré sur son cellulaire. Sans DRM, il n’y aurait pas eu de problème et donc pas de risque de perdre un client!

Xavier Studer