ZAI JIAN BEIJING ( au revoir Pékin)
Voilà, c'est presque fini.....
Dans quelques heures, le rideau va tomber sur ces 29ème jeux olympiques de l'ère moderne...
L'occasion pour moi de me rappeler que, début juin, lors du passage de la flamme olympique en Europe, abreuvé de commentaires négatifs sur cette "Chine indigne à laquelle on avait donné les JO", je n'étais plus très sur d'avoir envie d'aller à Pékin.
On nous promettait une ville sale, du smog, de la pollution, une sécurité zélée et plus encore....
Pourtant, après ces 2 semaines de compétition, j'ai le sentiment d'avoir vécu une expérience unique....
Des jeux splendides dans une ville qui s'était mis pour l'occasion sur son 31, sur des sites olympiques tous plus beaux les uns que les autres, notamment le stade national qui est sans doute aujourd'hui le plus beau du monde (grâce à un architecte suisse...) et dans une ambiance bonne enfant, au milieu de ce peuple chinois qui a tant vibré pour SES jeux.
Car s'il fallait décerner une dernière médaille d'or (une de plus...), elle serait sans doute pour tous ces chinois croisés au hasard de nos reportages, nos visites et nos déplacements quotidiens.
A nous autres européens, parfois impatients, souvent râleurs et éternels insatisfaits, ils nous ont montré ce que les mots disponibilité, gentillesse et travail signifiaient vraiment....
Alors bien sur, ce que nous avons vu pendant cette quinzaine pékinoise ne corresponds pas à la réalité de ce pays gigantesque et complexe.
Le gouvernement a souhaité faire de ces jeux une vitrine....plutôt réussie d'ailleurs....
Mais même s'il est de notre devoir de ne pas oublier le reste, il aurait été injuste et dommage de ne pas s'être déplacés pour partager le bonheur et la fierté olympique du peuple chinois.
Stéphane RINALDI
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Rêves éveillés
Ce matin, réveil, 6 heures. Les images se bousculent... La déflagration de Bolt fait un peu mal à la tête. Il faut bien 19 secondes et 30 centièmes pour réaliser que l’on n’a pas rêvé… Pour se dire que ces Jeux sont spéciaux, démesurés, sidérants !
Ici, il y a un côté OVNI, Objet Voyant Non Identifié. Que retenir, quelles émotions saisir ? Les yeux perçants de Yelena traversent l’espace, transpercent aussi l’esprit. Sa volonté, sa rage, son cri, ses larmes. Son vol 505 pour Pékin voyagera sûrement encore en nous par moments. Il surgira dans nos pensées sans prévenir, comme une perche tendue… Vers le souvenir, le vécu, la force du record et encore…
A vrai dire, parmi des images à foison et la moiteur des lieux, je me souviendrai surtout de la fraîcheur ressentie ici. Celle de Roger et Stan. Federer et Wawrinka, unis comme des amis pour la vie. Joueurs, blagueurs, rageurs aussi, mais à leur manière... Une façon de faire qui les a amenés à dépasser leurs frustrations individuelles pour sublimer leur collectif. Duo gagnant. Joie communicative. Plaisir simple et tant partagé.
J’ai aussi aimé cette journée avec Serguei. Son long combat vers un instant d’éternité. Le parcours du judoka, de l’homme, douze ans pour en arriver là ! Aschwanden et sa médaille, son sourire, sa spontanéité. Il me dira qu’il enfile depuis les nuits sans pouvoir dormir. Lui aussi a un peu mal à la tête. Mais, lui, c’est le bonheur d’avoir réalisé son rêve qui résonne encore… Et c’est vraiment fort !
Jean-Baptiste Flamand
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Lecons de conduite
L’heure est venue pour moi de quitter Pékin. Je n’ai pourtant subi aucun contrôle antidopage positif, la délégation de la TSR n’a pas encore décidé de m’exclure, je suis simplement de retour avant les autres en Europe pour cause de F1. Mais au moment de quitter la Chine, un drôle de sentiment m’habite. On avait prédit le pire : pollution, état fliqué, surveillance extrême, insalubrité, incivilité. Alors nous sommes arrivés il y a 15 jours avec un tas de préjugés.
C’est vrai, il y a beaucoup de policiers, de personnes assurant la sécurité sur les sites.
C’est vrai, il a fallu attendre quelques jours pour voir enfin le ciel bleu au-dessus de nos têtes. Par contre, personne n’a été malade au point de nécessiter un rapatriement d’urgence et on mange très bien, même si on n’a pas toujours su ce que l’on avait exactement dans notre assiette. Et il s’avère que les Chinois sont beaucoup plus sympathiques et souriants qu’on pourrait le croire. On regrettera juste qu’ils ne s’expriment que très mal en anglais, la communication a parfois été difficile et frustrante.
S’il fallait retenir une seule image, ce serait celle de cette volontaire préposée au contrôle des
accréditations à la tribune des commentateurs sur le site d’aviron. La cérémonie protocolaire du deux de couple masculin vient de démarrer, 2 Australiens sont sur la plus haute marche du podium. Débarquent 5 supporters, grimés, fous de joie, apparemment des proches du tandem vainqueur. Ils veulent apercevoir le podium et grimpent sur la tribune, lieu hautement protégé et où il faut montrer patte blanche. Ces supporters n’ont rien à faire
là, mais la jeune fille a très vite compris la situation. Alors elle leur fait des grands yeux et demande à ces 5 énergumènes de se tenir tranquille, en échange de quoi elle les laisse assister à la cérémonie depuis cet endroit privilégié. Promesse tenue, nos 5 Australiens se sont tenus tranquilles. La jeune volontaire a transgressé le règlement en faisant simplement preuve de bon sens. Les agents – soi-disant de sécurité – des patinoires suisses (romandes) seraient bien inspirés d’en prendre de la graine.
Maïque Perez
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La folle semaine de Serge
Dimanche 18 août, 3h du matin, à la maison suisse de Pékin..
Alors que toute la délégation de Swiss Olympic attends l'arrivée De Roger Federer et Stan Wawrincka, tout juste médaillés d'or, Sergei Achwanden n'en finit pas de savourer un bonheur qui dure depuis plus de 48h.
Depuis ce fameux mercredi 15 août lorsqu'il a décroché cette médaille de bronze qu'il s'était promis les soirs de désillusions à Sydney et surtout à Athènes...
Heureux comme un gamin, le judoka de Bussigny n'en fini pas de signer des autographes, de faire des photos avec ses supporters, d'échanger des numéros de téléphone...Puis il s'arrête longuement à la table TSR pour partager notre repas et nous redire encore et encore tout ce qu'il a ressenti quand il a placé l' ippon décisif face au russe Pershin... cet ippon synonyme de bronze, symbole de sa détermination pour enfin être parmi les vainqueurs des JO, passeport pour tous les rêves.
Le lendemain, le vaudois a participé à une émission radio en compagnie de David Douillet....
Douillet la légende des lourds qu'il regardait avec envie à la télé aux JO de Barcelone et après...
Douillet l'idole qui déclare que Sergei avait le potentiel pour l'or et qui lui dit son admiration.
Depuis, le disciple de Leo Held nous l'a dit, il ne mange plus, ne dort plus et se réveille la nuit pour vérifier que le précieux métal est toujours là, sur la table de chevet...
A son retour, il sera fêté à Bussigny, à Macollin, à Berne par tous ceux qui ont cru en lui et l'ont soutenu.
Il a déjà choisi de faire cadeau de sa médaille à sa commune: Bussigny, histoire dit il, de donner envie aux jeunes de faire comme lui. Alors seulement, il pourra réaliser qu'il a accompli quelque chose de grand.
Stéphane RINALDI
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«Celui qui ne ne se rend pas à la grande muraille n’est pas courageux » (proverbe chinois)
Fabian Cancellara était bien décidé à s’y rendre à la grande muraille et sans jouer les touristes.
Il n’était pas le seul bien sûr mais de tous les cyclistes sur route présents à ces jeux c’est bien lui qui a fait le plus honneur à ce célèbre dicton chinois.
Le Bernois a marqué les esprits non seulement des observateurs, du public, journalistes et téléspectateurs du monde entier, mais aussi de ses compagnons du peloton professionnel.
Sa domination dans le contre-la-montre a forcé l’admiration mais dans la course en ligne son courage pour revenir seul sur le groupe de tête, fut un grand moment d’anthologie.
A tel point que bien des coureurs n’hésitent pas affirmer qu’il est en ce moment le meilleur cycliste du monde.
En le côtoyant de près à l’interview, Fabian Cancellara dégage une aura certaine, intelligence et charisme, tout y est avec en plus la simplicité de celui qui sait ce que l’effort demande….un effort sans dopage ( !!!) pour franchir la grande muraille de l’excellence.
Joël Grivel
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Do you speak chinese ?
Circuler à Pékin en taxi, très facile ! Pour commencer se poster au bord de la route, tendre le bras pour héler une des innombrables voitures avec la bande bleue. Jusque là aucun souci, ça ne prend en général guère plus de deux minutes. C’est ensuite que ça se corse. Très confiant vous donnez le nom de votre hôtel, imaginant que c’est le plus connu de Pékin et que n’importe quel chauffeur le connaît. Le hic c’est que malgré tout les articles de propagande écrits au sujet des cours d’anglais dispensés à une bonne partie de la population de Pékin et aux chauffeurs de taxi en particulier, le résultat est là : un dialogue de sourds.
Heureusement il reste le langage des mains et surtout un formidable petit carnet bleu, déniché dans un centre de presse.
A l’intérieur toutes les expressions indispensables, retranscrites en chinois, pour se faire comprendre d’un chauffeur de taxi.
Yeah!
Aux Jeux olympiques, dans l’ombre des médailles et des explosions de joie, il y a aussi de petites victoires au quotidien…
Pascale Blattner
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Chinoiserie (bis)
A tous les inspecteurs qui font passer le permis, à tous moniteurs d’auto-école, un seul message : ils ont un immense marché, la Chine.
Ce n’est pas que les Chinois ne sachent pas conduire, non, c’est qu’ils ont une notion très relative de la priorité, et, surtout, que l’utilisation des rétroviseur n’est très clairement pas comprise dans l’apprentissage.
Du coup, l’occidental moyen a forcément peur quand il circule. Que ce soit en bus officiel, en taxi ou en voiture. Et il fait comme les chauffeurs au moment de traverser l’avenue de huit pistes qui se profile : il ferme les yeux.
Et à la vérité, ça marche, il y a très peu d’accident. Comme quoi, tout est relatif.
Il faut dire qu’en 1980, il y avait 3000 (oui, trois milles) voitures immatriculées à Pékin (qui comptait déjà environ 10 millions d’habitants). Aujourd’hui, 3 millions de véhicules automobiles circulent dans les rues (enfin, pas durant les Jeux, puisque la circulation est alternée), et l’on immatricule un millier de voiture supplémentaires par jour….
Et l’on oublie volontairement les vélos et autres objets circulants à deux roues, avec ou sans moteur, électrique ou à essence, avec ou sans poussette), tout ceci pour dire que Pékin est congestionnée. D’où l’annonce ces jours par les autorités pékinoises que le réseau de métro va être doublé (de 280 à 560 kilomètres) d’ici 2015. Là aussi, il y a des affaires à faire…
Et les politiques chinois sont allés jusqu’au bout du raisonnement : pour favoriser l’utilisation des transports publics, ils ont décidé de diminuer le prix du ticket de métro de 3 à 2 yuans (soit de 50 à 35 centimes, environ, ce qui fait quand même cher le ticket, puisque l’on peut manger dans les bistrots ambulants un plat de nouilles pour 4 à 6 yuans !). Quant au prix du ticket de bus, il va passer de 1 yuan à 0,4 yuan. Mais ça, cela ne fera pas vraiment diminuer l’engorgement des rues…
Ultime précision : les autorités chinoises envisagent d’augmenter les taxes sur les véhicules consommant plus de 5 litres au cent. Les propriétaires de 4x4 envisagent de former un comité protestataire…
Jean-François develey
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Des Jeux populaires... en masse
A Pékin, on ne
chinoise pas ! On le savait, on s'y attendait, les Chinois font de ces jeux
Olympiques un
moment clé de leur histoire millénaire. Les petits plats ont donc
été mis dans les grands voire les... gigantesques. La cérémonie d'ouverture
en a d'emblée témoigné avec ses 14'000 acteurs. Le moment s'est révélé
grandiose, spectaculaire, extraordinaire. C'est vrai, dans le stade la chair de
poule nous a surpris plusieurs fois. Faut-il comprendre que nous avons été
"manipulé" par la mise en scène de Zhang Yimou ? Comme quelques courriels
nous l'ont reproché ? Ni plus ni moins qu'en d'autres occasions comparables,
comme à Turin ou Athènes.
C'est vrai que la
situation des droits de l'homme en Chine reste un drame permanent. Le simple
contrôle omniprésent de la foule et des passants (on ne marche pas à côté des
sentiers battus !) laisse deviner les surveillances plus "sérieuses" dans
d'autres contextes. Cette réalité n'est pas oubliée.
Mais nous devons
aussi témoigner de l'organisation impeccable, de l'amabilité permanente, des
infrastructures extraordinaires qui ont été réalisées à Pékin pour des Jeux qui
seront inévitablement parfaitement réussis.
A quel prix ?
François Jeannet
Rédacteur en chef
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Comme le temps, renouvelle toi chaque jours (proverbe chinois)
Le cyclisme est malgré tout.... un sport fascinant et qui du côté Suisse dans ces jeux 0lympique est une vraie source de satisfaction avec la médaille de Cancellera et le diplôme de Priska Doppmann...
Un sport difficile, et là franchement reconnu comme tel sur ce circuit au pied de la grande muraille. L'étouffante humidité lors de la course des hommes, la pluie incessante lors de la course des femmes, et un vrai spectacle dans les deux dernières heures des épreuves. Ce samedi les conditions était encore plus difficile que prévu, ce dimanche le sauna s'est transformé en douche froide avec 20 degré seulement qui ont mis à l'eau les semaines entières de préparations sous un soleil de plomb que s'étaient imposées certaines cycliste dont la pourtant inusable Jeannie Longo, bien démoralisée à l'arrivée, elle qui pourtant pensait avoir tout connu dans son incroyable carrière. Voilà bien la cruauté du sport, et de la vie même, avec des évènements contraire à tout ce qui avait été soigneusement planifié.
Comment sera le temps mercredi, toujours dans ce site grandiose, pour les contre-la-montre ? une seule certitude : les femmes effectueront un tour de circuit (23,8 km)
les hommes deux tours (47,6 km)
Côté planification dans le camp le camp Suisse : une médaille sûre pour Cancellera et une aussi pour Karin Thurig !!!!!
A eux ce mercredi de s'adapter au mieux aux conditions que le ciel réservera, ce sera effectivement là une bonne part de la réussite rêvée. C'est toujours vrai dans les courses tout au long de l'année, mais peut-être encore davantage ici dans cet environnement vraiment inhabituel.
Joël Grivel
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Laure de rendre des comptes
La natation est un sport ingrat... et dixit le poète Philippe Lucas, ex mentor de Laure Manaudou "il faut être capable d'en c....à l'entraînement" pour pouvoir se couvrir d'or lors des grands évènements.
Pour l'avoir oublié, son ex-protégée en a fait l'amère expérience ce lundi, à l'occasion du 400m nage libre, distance sur laquelle elle avait décroché le titre suprême à Athènes... 8ème et dernière de la finale, à plus de 7 secondes de la britannique Adlington, Manaudou a payé dans le bassin olympique ses trop nombreux égarements de ces derniers mois. De ses campagnes de pubs incessantes à ses amourettes vulgairement médiatisées en passant par ses petits caprices de star, la playmate d'Ambérieux a oublié de faire ce qu'elle sait faire de mieux: Nager vite.
En revanche, il est un domaine où elle n'a rien perdu de ses qualités de vitesse, c'est lorsqu'il s'agit de passer comme un éclair devant nous, pauvres journalistes entassés dans la zone mixte située au bord de la piscine, sans daigner répondre aux questions... C'est parfois dans la défaite qu'on reconnait les grands champions alors, s'il te plait Laure, ne garde pas seulement ton sourire et ta disponibilité pour les photographes de mode.
Stéphane Rinaldi
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tsr.ch, placé sous la responsabilité de la TSR, met en ligne sur cette page des "blogs" personnels souvent décalés, parfois impertinents. Ces textes proposent des regards subjectifs; c'est un espace de liberté de ton qui ne représente pas le point de vue de telle ou telle émission mais bien celui de son auteur.